Comprendre et prendre en compte les situations de handicap sur le web

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Le handicap, tout un symbole

Le symbole international du handicap représente une personne dans un fauteuil roulant ; mais il est forcément réducteur.

Les différentes facettes du handicap

Derrière ce pictogramme se cachent d’autres catégories : le handicap peut être physique, auditif, mental ou visuel.
Il existe d’ailleurs d’autres méthodes de classement : on y ajoute les handicaps psychiques, cognitifs et les maladies invalidantes.
Quelques exemples concrets : cécité, cataracte, trisomie 21, hémiplégie, surdité, acouphènes, dépression, troubles obsessionnels compulsif, dyslexie, diabète…

Déficience et situation de handicap

Il faut d’ailleurs distinguer déficience (un dysfonctionnement physique ou mental) et handicap (la gêne occasionnée par la déficience).
Les handicaps peuvent donc être de naissance ou accidentels, temporaires ou permanents, graves ou légers.

Représenter pour pouvoir exister

Apple a ajouté à son dernier jeu d’emojis de nouveaux pictogrammes qui représentent le handicap sous différentes formes.

Les handicaps sont multiples

Mais là encore, ce sont des représentations plus ou moins pertinentes. Ainsi le handicap mental – souvent invisible – semble difficile à représenter.

Statistique mondiale

L’organisation mondiale de la santé estime le nombre de personnes souffrant d’un handicap à…

…une personne sur sept. Environ 85 % des handicaps sont invisibles.

L’importance de la représentation

D’autres initiatives sont menées pour mieux représenter le handicap : ici, le pictogramme est dynamisé pour casser l’image parfois comprise comme passive d’une personne en fauteuil.

Quelques marches à gravir ?

On peut se représenter l’accessibilité comme une rampe d’accès permettant de franchir une volée de marches en fauteuil. (Ce qui permettra aussi aux poussettes de passer.)

Une définition plus large

En fait, cela ne concerne pas que les personnes en difficultés, et cela peut aussi concerner l’accès à des services : l’éducation, les soins, le monde de l’entreprise, la culture…

L’accessibilité numérique

L'accessibilité numérique est une sous-catégorie qui concerne par exemple l’accès à la télévision, aux ordinateurs, aux téléphones mobiles ou au web.

L’accessibilité web

L'accessibilité web se fait via un ordinateur ou un téléphone mobile.

Les travailleurs du web ont une responsabilité

Ne pas produire un site accessible, c’est briser la chaîne de l’accessibilité. Les ordinateurs et les téléphones mobiles en sont le premier maillon et sont globalement assez accessibles.

Le web est accessible

Les langages utilisés sur le web sont le second maillon et sont eux aussi pensés pour être accessibles.

Le travail du W3C

C’est le travail du W.3.C. (un organisme de spécification) qui produit notamment le H.T.M.L. et le C.S.S.

Ne pas couper l’accès au web

Ne pas utiliser ces outils correctement, c’est bloquer l’accès au web à certains utilisateurs. Or, ce sont parfois ceux qui en ont le plus besoin.

Ne pas couper l’accès à l’information

Ne pas accéder au web, c’est ne pas accéder à l’information. Cet outil d’émancipation ne remplit alors plus son rôle.

Quelques motivations

On peut vouloir agir par solidarité ou par civisme. En pratique, cela ne semble pas suffire et des aspects légaux entrent donc en jeu.
De nombreux pays imposent que les sites soient accessibles pour ne pas discriminer des membres de leur population. On voit aussi de plus en plus d’actions en justice menées pour faire entendre ces droits.
L’accessibilité web permet aussi aux utilisateurs avancés de naviguer plus rapidement. Par exemple avec la navigation clavier dans les formulaires.
Une personne sur sept, c’est également 15 % de part de marché. Mais on peut aussi se dire qu’on finira tous un jour par vieillir, et par être plus ou moins concernés par l’accessibilité.

Des outils adaptés…

Comment est-ce que ça fonctionne en pratique ? Prenons l’exemple d’un malvoyant : il va contourner son handicap en utilisant une technologie d’assistance, comme peut l’être une loupe d’écran.

Des outils adaptés… en fonction du handicap

On peut aussi lister : les commandes vocales, les sous-titres vidéos, les périphériques de pointages alternatifs, les lecteurs d’écrans…

Faire l’expérience

J’aimerais ici vous inciter à tester par vous même l’accessibilité ou à vous documenter sur le sujet. Atalan, une entreprise spécialisée en accessibilité web propose pour cela un site pour se mettre en situation de handicap.

Construire la culture de l’accessibilité

L’accessibilité est l’affaire de tous. Chaque corps de métier doit prendre part dans ce processus : ce n’est pas qu’un souci technique à résoudre.

Quatre principes structurels

L’information et les composants de l’interface utilisateur doivent être présentés à l’utilisateur de façon à ce qu’il puisse les percevoir.
Les composants de l’interface utilisateur et de navigation doivent être utilisables.
Les informations et l’utilisation de l’interface utilisateur doivent être compréhensibles.
Le contenu doit être suffisamment robuste pour être interprété de manière fiable par une large variété d’agents utilisateurs, y compris les technologies d’assistance.

Par où commencer ?

La navigation au clavier est à la fois critique et extrêmement simple à vérifier : utiliser la touche Tab.
Utilisez le zoom de votre navigateur pour détecter les points de rupture éventuels et la perte d’information.
Utilisez des outils de tests, sous forme d’extensions navigateur ou de dépendances locales.
Testez vos pages en noir et blanc : simple et efficace pour détecter les problèmes de contrastes.
Déclarez la langue de vos pages, et clarifiez votre contenu autant que possible.

Participez !

C’est un sujet important qui demande l’implication de chacun et j’espère vous avoir convaincus à participer à votre tour.

Merci

Et à bientôt

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